La qualité des eaux de baignade représente un facteur de santé mais est devenue également un élément important de développement touristique.
LA CERTIFICATION « DÉMARCHE QUALITÉ DES EAUX DE BAIGNADE »
Saint-Palais-sur-Mer bénéficie de la certification « Démarche qualité des eaux de baignade ». L’objectif de la commune est de garantir la santé des baigneurs par un suivi dynamique de la qualité des eaux de baignade. La municipalité est auditée annuellement au regard de sa stratégie d’autosurveillance, de son information vis-à-vis du public et de la pertinence de son plan d’action.
Cette certification exigeante concerne les plages du Bureau, du Platin, de la Grande Côte, des Combots et de Nauzan (plage partagée avec Vaux-sur-Mer).
Si interdire préventivement et temporairement la baignade reste impopulaire, la municipalité privilégie néanmoins la sécurité sanitaire de ses baigneurs.
UNE SURVEILLANCE APPROFONDIE DE LA QUALITÉ DE NOS EAUX DE BAIGNADE
Par l’Agence Régionale de Santé
Connaître la qualité des eaux de baignade en eau de mer ou en eau douce est un moyen pour prévenir tout risque pour la santé des baigneurs. Le suivi régulier de la qualité des eaux de baignade est assuré par l’Agence Régionale de Santé (ARS) chargée du contrôle sanitaire des zones de baignade.
Résultats de l’ARS concernant la qualité des eaux de baignade pour l’année 2023 :
Les plages du Bureau et de Nauzan : classement « BON »
les plages du Platin, de la Grande Côte et des Combots : classement « EXCELLENT »
43 prélèvements en mer ont été réalisés sur les plages Saint-Palaisiennes par l’ARS en 2020. Au titre de ces résultats, elles obtiennent pour la saison 2020 :
le classement « EXCELLENT » pour les plages de Nauzan, du Platin, de la Grande Côte
Le classement des eaux de baignade s’effectue à la fin de la saison balnéaire de l’année en cours. Seuls les résultats du contrôle sanitaire portant sur les paramètres E. Coli et entérocoques sont comptabilisés. La méthode de calcul du classement prend en compte les résultats obtenus sur les 4 dernières années.
Par autocontrôles
En complément, la Ville de Saint-Palais-sur-Mer procède à des autocontrôles (hebdomadaires et bimensuels selon les plages de mi-juin à mi- septembre) réalisés par le groupe Saur/CER, en mer ainsi que dans les réseaux d’eaux pluviales. Un contrat annuel d’environ 11.000 € a été signé avec la CER pour vérifier la qualité des eaux de baignade : 105 analyses ont été réalisées sur l’année 2019 (70 en mer et 35 dans le réseau des eaux pluviales).
DES INTERDICTIONS PRÉVENTIVES TEMPORAIRES BASÉES SUR LE PRINCIPE DE PRÉCAUTION
La plage du Bureau, contrairement aux autres plages saint-palaisiennes, bénéficie d’un protocole spécifique au vu de ses caractéristiques : sa configuration en conche, sa proximité immédiate avec le centre-ville et la présence d’un exutoire d’eaux pluviales (au niveau des rochers).
Ce dernier point fait l’objet d’une vigilance particulière. En effet, en cas de pluviométries importantes dépassant les seuils de 8mm/24h et/ou de 5mm/h, seuils définis par notre profil de vulnérabilité et dans le cadre de la certification « Démarche qualité des eaux de baignade », la baignade doit être interdite de façon préventive. Le réseau des eaux pluviales pouvant potentiellement déverser des déchets et bactéries stagnants jusque-là.
La pollution n’est pas avérée, mais le principe de précaution s’impose.
1. La qualité des eaux de baignade peut être affectée par des raisons liées aux réseaux d’eaux pluviales :
Un défaut de raccordement des maisons individuelles au réseau d’assainissement (par exemple l’évacuation des eaux usées se réalise dans le réseau d’eaux pluviales).
Le lessivage des sols en cas d’abats d’eau (des déjections animales et autres déchets organiques déplacés par la pluie s’introduisent dans les réseaux d’eaux pluviales puis vers les plages).
L’état matériel des réseaux d’eaux pluviales et/ou d’assainissement.
2. La qualité des eaux de baignade peut être affectée par une défaillance potentielle du système d’assainissement (compétence de la Cara) :
En cas de défaillance exceptionnelle des pompes de relevage (débordement en cas d’un fort abat d’eau ou de panne mécanique), cela pourrait impacter la qualité des eaux de baignade. Néanmoins, le système est sécurisé par télésurveillance et chaque poste dispose de deux pompes et d’un groupe électrogène de secours en cas de besoin. Certains postes disposent en outre d’un bassin tampon pour prévenir tout risque de débordement.
De même, en cas d’incident exceptionnel concernant le traitement des eaux usées du système d’assainissement de Saint-Palais-sur-Mer – Les Mathes, la qualité des eaux de baignade pourrait en être affectée. Les eaux traitées étant rejetées au Puits de l’Auture.
Des prélèvements y sont réalisés deux fois par semaine en période estivale et deux fois par mois le reste du temps, conformément à la réglementation. Pour la dernière saison estivale (du 5 juin au 26 septembre 2019), 100% des analyses bactériologiques étaient dans les normes de rejet. A cela s’ajoute des analyses effectuées en amont et en aval du rejet.
En conditions normales, le système est suffisamment dimensionné pour gérer l’augmentation de population estivale, absorbée notamment par la mise en service de la station d’épuration des Mathes.
3. La qualité des eaux de baignade peut être aussi affectée par une source de pollution plus diffuse en provenance de l’estuaire de la Gironde :
Les analyses réalisées en 2018 ont signalé une situation globale dégradée sur le pays royannais, touchant les communes de Saint-Palais-sur-Mer, Royan, Saint- Georges de-Didonne, Meschers et Vaux-sur-Mer. A la demande des maires des communes concernées, le département de la Charente-Maritime a engagé avec le laboratoire QUALYSE et en collaboration étroite avec l’ARS une enquête dans la partie charentaise de l’estuaire (120.000€). Celle-ci n’a pas permis, pour l’instant, d’en identifier formellement la cause.
Les maires ont décidé, le 3 juin 2020, de saisir la préfète de région afin qu’elle missionne le SMIDDEST (Syndicat mixte du développement durable de l’estuaire) pour élargir l’étude à la partie girondine de l’estuaire.